samedi 15 mars 2008

Presentation


Le titre du sujet de mon tpe est:L'influence de la presse sur l'opinion publique dans l'Affaire Dreyfus.A travers ce blog je vais vous présenter l'affaire et développer mon sujet, afin de vous faire découvrir cette affaire qui aujourd'hui est considérée comme faisant partie intégrante de l'histoire de France.

vendredi 14 mars 2008

Un drame qui remet en cause la République :


1]-Résumé:

L'affaire Dreyfus a pour origine une erreur judiciaire, sur fond d’espionnage et d'antisémitisme, dont la victime est le capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935), Juif et alsacien d'origine, et qui pendant douze ans, de 1894 à 1906, a bouleversé la société française , allant jusqu'à remettre en cause la République.



2]-La conspiration des militaires:

Lorsqu'en 1884 une affaire d'espionnage éclate au sein du ministère le géneral Mercier craint pour sa réputation et sa carrière. Il lui faut un coupable. Dès lors, la terrible machine militaire se met en marche, qui, des bureaux de l'état-major jusqu'aux services du conseil de guerre, fera de Dreyfus un traître idéal.

Du 6 au 15 Octobre: Le Service des renseignements de l'armée (la "Section de Statistique") dirigé par le colonel Sandherr, intercepte une lettre - le "bordereau" - adressé à Schwartzkoppen, l'attaché militaire allemand en poste à Paris. A la demande du général Mercier, ministre de la Guerre, une enquête est aussitôt menée dans les bureaux de l'Etat-Major.Les soupçons se portent alors sur le capitaine Alfred Dreyfus, officier stagiaire à l'Etat-Major.Le bordereau est soumis pour analyse à l'expert Gobert; celui-ci remet un rapport dubitatif. Une nouvelle expertise est demandée à Bertillon. Ce dernier, après un premier examen, conclut à la culpabilité de Dreyfus.Convoqué au Ministère de la Guerre, Alfred Dreyfus est arrêté, après un rapide interrogatoire, par le commandant Du Paty de Clam, chargé de l'enquête. Il est écroué sur ordre du général Mercier à la prison du Cherche-Midi.



3]-Pourquoi Zola a écrit "J'accuse"?:

En1897, le nouveau chef des renseignements français découvre le véritable auteur de la lettre. Aussitôt le frère du capitaine Dreyfus réclame la révision du procès. Jugé en conseil de guerre, le véritable coupable est acquitté. Écoeuré par cette injustice, Emile Zola écrit le 13-01-1898 en première page du journal L’aurore le très fameux« J'accuse » qui dénonce l’antisémitisme de l’armée, accuse l’état-major d’avoir condamné Dreyfus sans preuve, et apporte pour la première fois la réunion de toutes les données existantes sur l'affaire. Le but de Zola est de s'exposer volontairement afin de forcer les autorités à le traduire en justice. Son procès servirait d'occasion pour un nouvel examen public des cas Dreyfus et Esterházy. Il va ici à l'encontre de la stratégie de Scheurer-Kestner et Lazare, qui prônaient la patience et la réflexion. Devant le succès national et international de ce coup d'éclat, le procès est inévitable. À partir de ce moment critique, l'affaire devient l'Affaire et suit deux voies parallèles. D'une part, l'État utilise son appareil pour imposer la limitation du procès à une simple affaire de diffamation, afin de le dissocier des cas Dreyfus et Esterházy, déjà jugés. D'autre part, les conflits d'opinion tentent de peser sur les juges ou le gouvernement, pour obtenir les uns la révision et les autres la condamnation de Zola. Mais l'objectif du romancier est atteint : l'ouverture d'un débat public aux assises. L’affaire d’espionnage devient alors, un scandale public d'envergure mondiale.

jeudi 13 mars 2008

Dreyfusards et Antidreyfusards :



1]-Les deux France:


À côté des partisans sincères de la culpabilité ou de l'innocence de Dreyfus apparaissent les dreyfusistes et les anti-dreyfusistes. Pour les uns, c'est un moyen de remettre en cause la politique des modérés d' « apaisement », entre l'Église et la République. Mais aussi de s'attaquer à l'institution militaire jugée réactionnaire (les radicaux) ou même dangereuse par essence (les socialistes). Pour les autres (monarchistes, républicains conservateurs ou cléricaux intransigeants) c'est le moyen de prendre leur revanche sur les modérés, jugés trop proches des milieux juifs, protestants ou maçons et sur leurs nouveaux alliés catholiques « ralliés ».
Les dreyfusards, soutenus surtout par des républicains radicaux, dont certains comme Clémenceau sont aussi désireux de faire oublier le scandale de Panama, puis par des socialistes jaurésiens, heureux de pouvoir vitupérer contre le jésuitisme et le militarisme, soutiennent que Dreyfus est innocent. Ou du moins condamné sans preuves et qu'il faut refaire le jugement au risque de désavouer les autorités militaires et le gouvernement républicain modéré.

Les antidreyfusards, soutenus par la majorité des conservateurs, des modérés (mélinistes) et des nationalistes, pensent soit que Dreyfus est réellement coupable, soit qu'une révision du jugement n'est pas opportune dans les conditions morales et militaires de la France de l'époque. La hiérarchie de l'église catholique, dans le but de porter un coup décisif à la République et permettre ainsi un retour à l'ancien régime, se range résolument dans le camp des antidreyfusards.


2]-L'affaire est un roman:

La passion pour l'affaire Dreyfus est telle que Emile Zola écrit en 1901 La Vérité en marche ce livre est un recueil d'article sur l'affaire Dreyfus.Les articles qui composent ce recueil ont été écrits sur une période de 3 ans : de 1897 à 1900. La plupart des ces articles ont été publiés dans le Figaro et dans L'Aurore.


3]-La guerre des caricatures:


Avec des émotions culminantes autour de l'Affaire, on voit aussi l'ascension des journaux satiriques qui dépend des caricatures. Dans ce temps chaotique de l'Affaire, la Presse va jouer un rôle intégrale. Presque toute la presse a participé d'un côté ou de l'autre. Le rôle de la presse n'était plus de rapporter les faits, mais de transmettre l'opinion publique national.
Ce sont les organes de circonstance qui ont influencé le plus la guerre des caricatures. Les deux journaux principaux pour leur camp respectif c'étaient Psst pour les antidreyfusistes et Le Sifflet pour les dreyfusistes. Psst était un journal sans texte.
Les antagonistes pour les dreyfusistes étaient plutôt Esterhazy, puis ses partisans Rochefort de L'Intransigeant et Drumont de La Libre Parole. C'était aussi des militaires, des clergés, et des juges. Ils ont soutenu l'antimilitarisme et l'anticléricalisme, et leur figure allégorique.
A leur tour, les antidreyfusistes ont représenté comme acteurs principaux premièrement, Zola et Reinach. Reinach était qualifié tout simplement parce qu'il est juif. Mais Zola était lui-même une bonne cible à cause de son histoire judiciaire et sa position d'intellectuel. Plus d'informations à propos des intellectuels, on s'attendrait logiquement à ce que Dreyfus soit le sujet principal des dessins à cette époque, et pourtant il y avait rarement des caricatures qui ont dépeint le capitaine. Les caricaturistes ont préféré dessiner les caractéristiques juives et exagérées: le nez crochu, les grosses lèvres, l'obsession avec l'argent, et toujours l'accent allemand. On ne décrirait Dreyfus que comme ça.

jeudi 31 janvier 2008

L'affaire après l'affaire:

1]-Le jours ou Théodore Herzl devint sioniste:

L'affaire Dreyfus et les manifestations antisémites qui l'accompagnent sont pour Théodore Herzl un coup de tonnerre, désormais il estime nécessaire la constitution d'un « abri permanent pour le peuple juif », thèse qu'il a repris dans son livre : "l'État des Juifs" (Der Judenstaat).
Le sionisme repose sur deux données fondamentales et conjointes du judaïsme :
- une donnée d'ordre religieux : le mythe biblique de la " Terre promise " à un " Peuple élu ", ( le droit au sol).
- une donnée d'ordre légal : la loi établissant la " race " juive ( le droit du sang).
Les idées d’Herzl furent accueillies avec enthousiasme par les masses juives d’Europe orientale, mais les dirigeants juifs furent moins séduits. Herzl n’en réunit pas moins, à Bâle, du 29 au 31août 1897, le premier congrès sioniste, qu’il présida ; ce fut le premier rassemblement trans-national juif sur une base nationale et laïque. Les délégués adoptèrent le programme de Bâle, le programme du mouvement sioniste, et déclarèrent que « le sionisme aspire à établir en Palestine, pour le peuple juif, un foyer garanti par le droit public ».
Après le premier congrès de Bale en 1887 Théodore Herzl déclare:« Aujourd’hui, j’ai fondé l’État juif. Si je le disais publiquement, on me rirait au nez, mais dans cinq ans peut-être et dans cinquante ans, sûrement, on comprendra. »
Soixante et un ans plus tard Israel devient officiellement le premier et seul état Juif.

2]-Les historiens, la République, et la question juive:

La 3ème République fut, jusqu'à nos jours, le plus durable des régimes républicains connus par la France.
Elle fut la période d'apogée de l'empire colonial français, objet d'admiration autant que de doutes pour les citoyens.
La nation française s'unifia par la langue et la culture au travers de l'école laïque, gratuite et obligatoire. Elle s'unifia aussi par le service militaire devenu universel et obligatoire.
L'affaire de Panama (1892-1893) révéla les progrès de l'antisémitisme en France. Celui-ci plonge ses racines dans la tradition catholique, mais aussi dans certaines parties de l'idéologie socialiste qui fait des juifs les acteurs principaux du grand capital, coupables de la corruption dans les affaires de L'union générale et surtout de Panama.

Les attaquer donnait un nouveau thème de propagande à l'antiparlementarisme : nombre d'israélites franc-maçons étaient des soutiens sans faille au système de la 3ème République. Le succès immense de la France juive d'Edouard Drumont, paru en 1886, ainsi que celui de son journal, la Libre Parole, montra l'influence croissante de l'antisémitisme en France, qu'allait confirmer l'affaire Dreyfus.

3]Naissance du 20ème siècles:

Grâce à l'affaire Dreyfus le début du 20ème siècles est marqué par le renouveaux de l'universalisme des droits de l'Homme, comme un horizon pour la politique Républicaine:

La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) est officiellement enregistrée le 4 juin 1898, soit même avant le vote de la loi de 1901 sur les associations, par les républicains en défense du capitaine Dreyfus. Se basant sur une défense stricte des droits individuels, au pied de la lettre de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789, la LDH des débuts ne s'intéresse pas aux droits sociaux. Dès lors, elle se mobilise pour la sensibilisation de l'opinion publique.

La séparation des Églises et de l'État est un événement fondateur de la société française du XXe siècle. Même si elle s'applique aux quatre confessions principales alors représentées en France (le catholicisme, l'Église de la Confession d'Augsbourg ou protestants luthériens, les Églises réformées et le judaïsme), la loi que fait voter le député socialiste Aristide Briand le 9 décembre 1905 est avant tout l’achèvement d’un affrontement violent qui a duré presque vingt-cinq ans et qui a opposé deux visions de la France : la France catholique royaliste et la France républicaine et laïque.

Le terme d'intellectuel apparaît avec l'affaire Dreyfus,l'intellectuel n'est pas nécessairement un philosophe ou un écrivain, et sa définition n'a rien de sociologique. Il s'agit de toute personne qui, du fait de sa position sociale, dispose d'une forme d'autorité et la met à profit pour persuader, proposer, débattre, permettre à l'esprit critique de s'émanciper des représentations sociales. Il est utilisé plus précisément pour désigner quelqu'un qui s'engage dans la sphère publique pour défendre des valeurs. A partir du 20ème siècle les intellectuels sont amenés à exprimer régulièrement leurs opinions ou prise de positions sociales, politiques, ou encore spirituelles.

Conclusion :

Pendant toute l'affaire Dreyfus, la presse s'est vue doter d'une influence remarquable et sans précédent. En fait, le pouvoir dont elle a fait preuve était plus fort que le pouvoir de ceux dans une position traditionnelle du pouvoir politique, comme les membres de La Chambre des Deputés. Après tout, les hommes comme Clémenceau, Drumont, et Jaurès exerçaient beaucoup plus d'influence comme journalistes qu'un simple élu. Pourquoi la presse est-elle devenue si importante? La nature de l'affaire Dreyfus est ancrée dans l'opinion publique. Ce n'était pas un accident que les régions pauvres et rurales, manquant l'influence de la presse à cause des limitations en circulation, étaient immunisées contre l'hystérie que la presse souvent incitait. En plus, la presse a eu un énorme effet sur les actions que les députés allaient prendre à l'égard de l'affaire Dreyfus.

La presse a joué un rôle dès le début de l'affaire Dreyfus, à commencer avec l'arrestation de Dreyfus jusqu'à son premier procès. Le 1 novembre 1894, la campagne de la presse a commencé avec La Libre Parole, L'Autorité, Le Journal, et Le Temps. À l'intérieur des articles, il y avait des thèmes répétés sans cesse et qui reflétaient le sentiment populaire, comme la haine pour les Juifs et les Allemands, l'amour de la patrie et de l'armée, et une crainte persistante qu'une trahison si horrifique soit une épidémie dans la société.